Dans les cuisines de Vallée du Parc… à 65 et 77 ans !

Rien ne semble freiner certains passionnés, même l’âge. C’est le cas de deux employés de la station Vallée du Parc de Shawinigan, âgés de 65 ans et de 77 ans.

Même s’ils ont dépassé l’âge de la retraite, Denise Gélinas et Paul Demondehare continuent d’être actifs dans les cuisines du centre de ski et de planche à neige.

Nous, à l’âge qu’on a, c’est plus le contact avec les clients, avec le monde, explique Denise Gélinas, en tranchant du jambon qui servira à faire des sandwichs. On est comme une petite famille.

Une petite famille qu’elle a rejointe il y a 6 ans, 10 ans après l’arrivée de Paul Demondehare, qui a répondu à l’appel du directeur général de la station, Alain Beauparlant, en 2009.

C’est une passion, la cuisine, mentionne l’homme qui aura 78 ans en avril. Si tu n’aimes pas ça, tu ne travailles pas dans ça et moi, je ne suis pas capable d’arrêter de travailler. J’avais dit à Alain que j’allais venir deux jours par semaine.

Deux jours qui en sont plutôt cinq. C’est une maladie, ça!, lance-t-il en souriant.

Une maladie dont ne peut se priver ce doyen de Vallée du Parc, qui s’occupe, en collaboration avec la souriante Denise, de la planification et de la préparation des ingrédients nécessaires aux repas offerts au centre de ski.

Je fais la sauce à spaghetti, la soupe à l’oignon, les oignons caramélisés, énumère-t-il, avant de parler des différentes sortes de sandwichs et des desserts qu’il cuisine.

D’ailleurs, un des défis d’Alain Beauparlant est de réussir à réduire le nombre d’heures travaillées par semaine de ceux qui sont devenus, au fil des ans, deux perles rares à ses yeux.

Le directeur général salue leur loyauté, mais tente de les convaincre de ralentir un peu la cadence.

J’essaie de diminuer l’horaire, c’est un combat hebdomadaire, reconnaît-il avec humour. Ils m’amènent une certaine stabilité et une paix d’esprit. Ils sont loyaux, fidèles et quand ils disent qu’ils vont être là, ils vont être là.

Donner la chance aux jeunes

La restauration et la cuisine font partie de la vie de Denise Gélinas et de Paul Demondehare depuis pratiquement toujours. Tout naturellement, ils encadrent les jeunes employés de la station.

C’est comme s’ils étaient nos enfants, indique d’emblée Denise. On a déjà été jeunes, nous autres aussi, on a eu la chance. Moi, je dis qu’il faut donner la chance.

Je suis bien patient, renchérit Paul Demondehare. Je peux répéter 25 fois la même affaire, mais un moment donné, quand c’est ancré dans leur tête, c’est ancré pour longtemps.

Autant Paul que Denise ont l’intention de demeurer actifs tant que leur santé le leur permettra.

C’est comme une deuxième maison, confie Denise. Moi, j’aime ça travailler, et c’est ça qui nous tient en forme. C’est ça qui nous tient en vie.

Parce que même une chirurgie à cœur ouvert subie en septembre n’a pas empêché Denise de commencer la saison et de retrouver son ami de longue date en cuisine.

Source : Radio Canada, ICI Mauricie–Centre-du-Québec, Katy Cloutier, 21 janvier 2025. 

Aucun commentaire

Avatar

Vous devez vous connecter pour commenter.