Environ 65 % des Canadiens envisageraient sérieusement de changer d’emploi

Environ les deux tiers des Canadiens envisagent sérieusement de quitter leur emploi en raison de problèmes tels que la rémunération, la baisse de la satisfaction au travail et le bien-être général, selon un nouveau sondage.

Les résultats de l’enquête annuelle du cabinet de recrutement Hays montrent que 65 % des personnes interrogées seraient à la recherche d’un changement, un bond de 16 points par rapport aux 49 % qui ont dit la même chose l’année dernière.

Plusieurs ont déjà fait un changement, environ 40 % des employeurs interrogés ayant déclaré que certains membres de leur personnel étaient partis travailler ailleurs pour un salaire plus élevé.

L’enquête, qui s’appuie sur les réponses de plus de 4200 employeurs et employés en juillet et août, a révélé que 83 % des employeurs étaient confiants vis-à-vis de la reprise économique et que 53 % prévoyaient d’augmenter leurs effectifs permanents.

Les employeurs, cependant, sont plus réticents à répondre aux attentes salariales des employés actuels. L’enquête a révélé que seulement 23 % des employeurs prévoyaient d’augmenter les salaires, et ceux-ci envisageaient des augmentations d’entre 1 % et 5 %.

Donner des augmentations de salaire importantes à certains employés actuels engendrerait une pression pour que la même chose soit faite pour les autres employés occupant un poste similaire, a observé Travis O’Rourke, président de Hays Specialist Recruitment Canada.

«Les employeurs prennent des risques calculés et ils laissent les gens partir, parce que c’est moins cher que de donner une augmentation à tout le monde.»

Les employeurs ont du mal à pourvoir ces postes, en particulier aux mêmes salaires, a-t-il poursuivi, mais il est généralement plus acceptable de payer davantage un nouveau venu que d’offrir une augmentation à un employé existant.

La pénurie de personnel se poursuivra probablement jusqu’à l’année prochaine et peut-être même en 2023, mais à un moment donné, il devra y avoir un renversement de la concurrence salariale actuelle, et certains nouveaux membres du personnel bien rémunérés pourraient être licenciés, a indiqué M. O’Rourke.

«La grande démission se transformera éventuellement en grand licenciement. Tout est cyclique, et certains des salaires et des contre-offres que nous voyons ici et là ne seront pas durables.»

Source: Le Soleil numérique, la Presse canadienne, le 1er décembre 2021

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