Dans le cadre de cette campagne qui a pour but de donner envie aux gens de 65 ans et plus de retourner travailler quelques heures par semaine, la FADOQ – Région Gaspésie Îles-de-la-Madeleine vous propose une série de témoignages inspirants dont voici le premier.
Odette Charbonneau : la femme qui tend la main
Comme intervenante en réinsertion professionnelle, Madame Charbonneau a accompagné une clientèle judiciarisée vers leur retour au travail pendant 15 ans. Elle a aussi été enseignante pour les décrocheurs à la formation professionnelle et directrice d’une base de plein-air en réinsertion sociale. Elle aimait voir les résultats positifs sur les personnes qu’elle accompagnait.
Puis elle a pris sa retraite du domaine et elle est partie en roadtrip au Canada et aux États-Unis jusqu’à ce que le voyage soit interrompu par la pandémie. De retour à la maison, elle s’ennuyait. Ne rien faire ne faisait pas partie de ses plans. Elle avait pris sa retraite d’une carrière, mais pas du travail.
Madame Charbonneau évalue alors les impacts fiscaux de son retour au travail. Elle se rend compte qu’en travaillant encore quelques années, elle pourra attendre pour retirer ses rentes.
Aujourd’hui, elle conseille les gens à la boutique SÉPAQ du Parc national de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé. Elle y travaille seulement l’été, l’après-midi, environ 30 heures par semaine. Ce qui lui laisse le temps de faire du bénévolat pour un organisme à but non lucratif dont elle préside la section locale.
D’ailleurs, elle lance un message à tous ceux qui ont un peu de temps à donner :
« Impliquez-vous dans votre communauté à n’importe quel niveau. Faites de l’aide au devoir, vivez une expérience. Montrez aux jeunes votre savoir-faire! ».
Pour Madame Charbonneau, travailler à la retraite lui permet de s’occuper, de sortir, de voir des gens. C’est ce qui la tient alerte et en vie.
« Ça aide aussi des entreprises à garder la tête hors de l’eau, car avec la pénurie de main-d’œuvre, les retraités ont beaucoup à apporter à la société », ajoute-t-elle.
Un été à la fois, c’est la philosophie de Madame Charbonneau pour son travail à la SÉPAQ. On pourrait aussi dire une minute à la fois, car elle considère que la beauté de la retraite c’est de vivre le moment présent. Elle est aussi convaincue que le travail à la retraite, c’est bon pour le cerveau. Ça fait réfléchir non?