Les données de Statistique Canada sur le vieillissement de la population publiées récemment nous rappellent que la pénurie de main-d’œuvre est avant tout une question démographique. Près du quart de notre main-d’œuvre est âgée de 55 ans et plus et quittera le marché du travail d’ici la fin de la décennie alors que le nombre de postes vacants ne fléchit pas.
L’effet structurel du vieillissement de la population se fait sentir sur le marché du travail, mais aussi sur notre capacité à assurer le financement nécessaire du système de santé, d’éducation, de nos services sociaux et des soins pour nos aînés qui seront de plus en plus nombreux.
Nous ne pouvons changer notre démographie en peu de temps, mais nous pouvons certes atténuer ses effets en misant sur la rétention des travailleurs d’expériences sur le marché du travail, et en augmentant significativement notre immigration qui est le principal moteur de la croissance au Québec. Nous avons le devoir d’agir afin d’encourager les personnes de 60 ans et plus à rester sur le marché du travail en bonifiant les incitatifs à reporter le revenu de retraite, et attirer plus de jeunes travailleurs immigrants en facilitant la résidence permanente à ceux qui s’engagent à pourvoir des postes vacants.
Il en va de la santé de notre économie et de nos finances publiques.
Source: Denis Hamel, Vice-président – Politiques de développement de la main-d’oeuvre du CPQ, publié le 6 mai 2022
2 commentaire
Bonjour, Désolé de vous répondre tardivement. Merci pour votre commentaire. Lorsque l’occasion se présente, nous en discutons avec les entreprises. L’équipe emploiretraite.ca
Pour moi, il est clair que le principal défi n’est pas de convaincre les personnes de 60 ans et plus à rester sur le marché du travail, mais plutôt de convaincre les employeurs d’offrir des emplois de qualité, à la hauteur de l’expérience et de l’expertise des gens de 60 ans et plus.