Planifier la retraite de ses enfants

Faut-il parler de retraite à sa progéniture? Oui, parce qu’une des règles d’or de la planification financière est de s’y prendre tôt. Comme les études ou l’achat d’une maison, la retraite est une étape de vie importante, et elle mérite qu’on la prépare.

Pour s’assurer des jours heureux après la vie active, il est essentiel d’établir un plan financier et une cible le plus tôt possible. Plus on est loin de la retraite, plus il y a de possibilités.

De plus, un long horizon de placement permet une croissance exponentielle grâce aux intérêts composés. Les chiffres ne mentent pas : investir 150 $ par mois à partir de l’âge de 20 ans dans le marché boursier canadien donnera plus d’un million de dollars à 65 ans. Alors que si l’on attend d’avoir 40 ans avant de commencer à investir, il faudra mettre plus de 900 $ par mois pour arriver au même million à 65 ans.

Transmettre ses bonnes habitudes

Même si parler d’argent est parfois inconfortable, voire tabou, les parents ont un rôle important à jouer dans l’éducation financière de leurs enfants. Selon un sondage mené par la Régie des rentes du Québec, 66 % des personnes âgées de 25 à 44 ans admettent que la gestion de leurs finances a été influencée par les pratiques de leurs parents en la matière2.

On peut commencer l’apprentissage de l’épargne dès les premières entrées d’argent de l’enfant (les cadeaux d’anniversaire, par exemple). Plus tard, l’obtention d’un premier emploi est une bonne occasion de lui parler de planification et d’autonomie financières, en abordant notamment les principes de base comme le REER et les placements.

Toutefois, la transmission des connaissances financières d’une génération à l’autre ne semble pas aller de soi au Québec. Seulement 20 % des travailleurs âgés de 25 à 64 ans affirment que leurs parents discutaient souvent d’argent devant eux. Heureusement, il y a une amélioration : 19 % des personnes de 25 à 34 ans disent que leurs parents ne parlaient jamais de questions financières devant eux, comparativement à 43 % chez les 55 à 64 ans3.

Apprendre de ses erreurs

Cela dit, les parents ne sont pas toujours les meilleurs modèles pour leurs enfants. Selon ÉducÉpargne, 58 % des travailleurs de 25 à 64 ans disent faire passer les dépenses en premier, pour ensuite épargner ce qui reste, alors que 45 % des 25 à 44 ans ne connaissent pas le montant à épargner pour maintenir leur niveau de vie à la retraite3

Vouloir s’assurer que nos héritiers ne reproduiront pas nos erreurs et les encourager à consulter un professionnel comme un planificateur financier qualifié et certifié est déjà un bon départ.

Finalement, l’arrivée de petits-enfants est une occasion d’aborder la planification intergénérationnelle du patrimoine, notamment en cotisant au CELIAPP de ses enfants pour faciliter l’achat de leur première propriété ou au REEE de la troisième génération. 

Source: MISHMASH STUDIO DE MARQUES, L’actualité, novembre 2023

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