Planifier sa retraite? Les femmes rencontrent plus d’obstacles à l’épargne

Près d’une Québécoise sur trois n’aurait pas commencé à planifier sa retraite et avance ne pas avoir assez de revenus pour épargner en vue de cette période de leur vie, ce qui est bien plus élevé que chez les hommes, selon une récente étude.

 

En effet, il ne serait qu’un Québécois sur cinq à se retrouver dans cette même situation, d’après les données de la Chambre de la sécurité financière (CSF) et ÉducÉpargne en collaboration avec Léger et l’Institut national de recherche scientifique (INRS).

Le remboursement de dettes, des revenus insuffisants, des problèmes de santé, une séparation conjugale, la prise en charge de personnes dépendantes, la perte d’emploi et la réduction de revenus due à un congé parental font partie des différents obstacles limitant la capacité d’épargne des femmes.

Près de 60 % des Québécoises ont déclaré qu’elles percevaient un salaire inférieur à celui de leur conjoint. À salaire égal, 21 % des femmes n’arrivent pas à épargner contre 16 % des hommes. La disparité serait également plus marquée pour ceux qui touchent entre 50 000 $ et 74 999 $ de revenus.

«Les écarts de salaires entre les femmes et les hommes ne sont une surprise pour personne. Cependant, ce qui est plus inquiétant est que de nombreux couples ne tiennent pas compte de cet écart dans la gestion quotidienne et encore moins dans la planification de leur retraite», a relevé jeudi Hélène Belleau, professeure à l’INRS et titulaire de la Chaire argent, inégalités et société.

Une crainte de la retraite

En général, 69 % des femmes interrogées ont indiqué qu’elles redoutaient de manquer de revenus à la retraite, un pourcentage plus élevé que du côté des hommes (56 %).

Elles sont aussi plus nombreuses (58 % contre 49 %) à craindre de ne pas pouvoir payer les soins qui pourraient être nécessaires pour garder leur autonomie.

Le coup de sonde a été réalisé en ligne par Léger auprès de 1504 Québécois et Québécoises âgés entre 25 et 74 ans du 5 au 16 septembre 2023.

Source: le journal de montréal, mars 2024

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