Québec lance un projet-pilote pour garder les 60 à 69 ans au travail

La ministre de l’Emploi du gouvernement Legault, Kateri Champagne Jourdain, lance un projet-pilote avec le Conseil du patronat du Québec (CPQ) pour rattraper l’Ontario, qui réussit mieux à garder ses travailleurs de 60 à 69 ans sur le marché du travail.

«Je suis très heureuse d’annoncer cet investissement de près de 1 million de dollars. Ce projet permettra de mieux outiller les PME, grâce à un accompagnement personnalisé qui favorisera l’embauche de Québécoises et de Québécois de 60 ans ou plus au sein de leur organisation», a indiqué Kateri Champagne Jourdain, ministre de l’Emploi.

Nos entreprises pourront ainsi avoir un accompagnement personnalisé et gratuit de 35 heures pour les aider dans leurs recherches. La construction, la fabrication, le commerce de détail et les services d’hôtellerie et de restauration sont visés. 

Il y a 175 000 postes vacants au Québec, a rappelé la ministre, lundi, en conférence de presse. D’après elle, il y a des «mythes» tenaces à défaire pour démontrer aux Québécois qu’il est bel et bien payant de faire un retour à l’emploi.

Écart avec l’Ontario

Selon la ministre Kateri Champagne Jourdain, si nous avions le même taux d’emploi qu’en Ontario l’an dernier pour les 60 à 69 ans, il y aurait quelque 42 000 personnes de plus sur le marché du travail, ce qui viendrait donner un bon coup de main à nos PME.

Aux côtés d’elle, Karl Blackburn, PDG du Conseil du patronat du Québec (CPQ), a dit s’être inspiré des 30 meilleures entreprises pour bâtir un guide pour aider nos PME à mieux recruter et retenir les candidats plus âgés. 

Selon le CPQ, à peine 8% des entreprises ont une politique ou des pratiques pour recruter ce type de travailleur.

La directrice générale de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés (CRHA), Manon Poirier, qui était aussi présente, a invité nos PME à consulter une trousse d’outils pratiques gratuite en ligne pour aiguiller les patrons, qui veulent savoir comment les attirer.

Griffes de l’impôt

Samedi dernier, Le Journal racontait l’histoire d’une caissière de 70 ans travaillant à temps plein dans un dépanneur qui devra bientôt diminuer ses heures de travail pour échapper aux griffes de l’impôt quand elle retirera ses REER.

Il y a deux ans, Le Journal rapportait que le nombre de travailleurs de 65 ans et plus a bondi de 12%, de 173 100 en 2019 à 194 100 en mai 2022, au grand bonheur des employeurs, qui s’arrachent cette main-d’œuvre d’expérience en magasin.

Source : Francis Halin, Le Journal de Montréal, Février 2024 

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