Un outil de plus pour aider les entreprises à garder leurs travailleurs plus âgés

Les milieux de travail misent de plus en plus sur les aînés pour pallier les problèmes de pénurie de main-d’œuvre.

Comment les employeurs peuvent-ils garder cette tranche de la population au sein de leurs équipes le plus longtemps possible? En s’adaptant à leurs attentes et à leurs besoins selon plusieurs.

Le Conseil du patronat du Québec planche actuellement sur un guide pour aider les entreprises à retenir leurs travailleurs de 60 à 69 ans et à ramener ceux qui ont pris leur retraite. Ce guide pourrait être déployé au plus tard au printemps 2024.

Les entreprises devront être flexibles, notamment en ce qui a trait aux horaires, mais aussi accompagner et valoriser les travailleurs expérimentés, en plus d’instaurer une cohésion intergénérationnelle.

Aujourd’hui même, il y a plus de travailleurs qui quittent le marché du travail qu’il y en a qui entrent dans le marché du travail. Selon toute vraisemblance, lorsqu’on regarde la courbe démographique dans notre population, force est de constater qu’avant d’atteindre un certain niveau, on est encore dans cette situation jusqu’en 2034. Vous voyez que la situation n’est pas près de s’améliorer, soutient le président et chef de la direction du Conseil du patronat du Québec, Karl Blackburn.

Prête à aider, mais pas à n’importe quel prix

Cette flexibilité sur laquelle le Conseil du patronat entend miser, Suzanne Berney s’en sert avec son employeur.

Professeure à la retraite depuis trois ans, elle donne un coup de main, de temps en temps, à l’école primaire Notre-Dame de Laterrière par amour pour son milieu.

Je suis intéressée à venir faire de la suppléance, mais juste dans le milieu où j’ai été les 15 dernières années de ma carrière parce que je connais les enfants, les parents, les collègues de travail. Je ne suis pas prête à venir tous les jours de la semaine non plus. La suppléance qui me convient le plus, c’est quand on sait d’avance, quand je suis capable de planifier mon horaire vu que je suis quand même assez occupée, explique la dame.

Des concessions que le Centre de services scolaire des Rives-du-Saguenay fait volontiers devant la pénurie d’enseignants.

Selon Patrice St-Pierre, directeur général du Réseau FADOQ au Saguenay-Lac-Saint-Jean, les employeurs ont d’ailleurs l’obligation de s’adapter aux personnes de 50 ans et plus. D’autant plus que le nombre d’aînés sur le marché du travail n’a cessé d’augmenter de 2001 à 2021, selon Statistique Canada. Et cette croissance devrait se poursuivre.

Maintenant, avec l’augmentation du coût de la vie, il y a une importance d’aller chercher des revenus supplémentaires. L’autre aspect aussi qu’il faut regarder c’est que la prolongation de l’espérance de vie fait en sorte que les gens vont vivre plus longtemps. Or, pour plusieurs, leur planification financière a été faite pour des espérances de vie autour de 74 ans alors que maintenant, on vit au-delà de 80 ans, note Patrice St-Pierre.

D’après un reportage de Mélissa Paradis

Source: Radio Canada, 3 septembre 2023

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