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Que pensez-vous de la nouvelle ère du monde du travail?
Article,15 janvier 2020, écrit par Jenny Ouellette, recrutement et management. Source : Danielehenkel.tvUne crise du leadership et du recrutement frappe nos organisations. À l’amorce de cette nouvelle décennie, il faut se rendre à l’évidence: le temps est venu de prendre un virage drastiquement positif et pour le bien de tous: entreprises, gestionnaires, employés et chercheurs d’emploi.L’aviez-vous remarqué? Le marché du travail change. Aujourd’hui, les millénariaux rafraîchissent nos façons de faire, les bons employeurs se font remarquer, les chercheurs d’emplois réclament de bons gestionnaires, les employés quittent les mauvais patrons, les nouvelles méthodes de travail se propagent et le bien-être s’incruste dans nos 8h à 17h. Alors, comment transformer le marché de l’emploi? Je me plais à dire que nous avons besoin de plus de bons dirigeants et d’un recrutement axé sur l’humain. Voici quelques pistes de solutions qui marqueront selon moi l’année 2020.#bienveillancePendant ma carrière en ressources humaines, trop souvent j’ai vu des recruteurs discriminer des chercheurs d’emploi à cause de leur prénom, des employés épuisés et des hauts dirigeants déconnectés qui voulaient des profits au détriment des gens et de notre société.Aucun d’entre eux n’a saisi l’essentiel: être humain au travail est crucial! Une entreprise devient plus prospère quand ses employés (et non pas juste ses clients!) sont valorisés. Si certains continuent à fermer les yeux sur les problèmes qu’engendre un mauvais management et une vision à court terme, d’autres ont compris que la gestion n’est pas une question d’ego, mais de bienveillance et d’éthique. Je les appelle les bons boss. Croyez-moi, ils font partie de la solution au marché du travail actuel, parce qu’ils inspirent les autres à devenir meilleurs.#bonsbossChaque fois que je rencontre des dirigeants d’entreprises, je constate qu’un grand nombre d’entre eux ne forment pas suffisamment leurs gestionnaires. C’est problématique puisqu’il s’agit d’un métier à part entière et non pas simplement d’un ajout de tâches à un poste. Ceci explique vraisemblablement la statistique démontrant que 50 à 75% des gestionnaires vivront un échec dans leurs fonctions selon un sondage de Hogan. Voilà pourquoi nous avons besoin de bons boss et de hautes directions impliquées dans leur formation et leur développement!Le hic est que nous ignorons souvent ce qu’est un bon boss. C’est donc difficile de le devenir! Pour cerner ces principales qualités, notre sondage de 2018, mené auprès de 850 répondants, a permis de conclure qu’il ou elle:➾ Écoute ses employés;➾ Les aide à progresser;➾ Leur partage sa vision clairement;➾ Les respecte et est juste avec tous les employés.Concrètement, cela veut dire qu’un bon boss fait confiance, qu’il prend soin des gens, qu’il montre l’exemple et qu’il a de hauts standards d’éthique et de qualité! À l’opposé, jamais ce gestionnaire ne règne par la terreur. Il ne garde pas les informations pour lui seul, ne place pas ses intérêts avant ceux de l’organisation et surtout, n’a pas cherché à devenir patron pour avoir un pouvoir sur les autres. Je peux vous l’affirmer: qu’il soit bon ou non, un boss influence positivement ou négativement la culture, la performance et le bien-être de l’équipe.#recrutementhumainÀ titre d’ancienne recruteuse, je constate à quel point il est urgent de moderniser et d’humaniser notre processus d’embauche. Nos méthodes traditionnelles ne laissent pas véritablement la chance aux chercheurs d’emploi de montrer qui ils sont ni d’exposer leur potentiel réel. Des recruteurs cherchent encore la perle rare qui exécutera 1001 tâches sans considérer les valeurs et la personnalité comme des atouts pour l’entreprise. Ils ne voient que les expériences passées et les diplômes plutôt que la personne devant eux. À mes yeux, pour humaniser le recrutement, il faut valoriser le savoir-faire autant que le savoir-être et s’ouvrir aux profils atypiques! Il y a une expression qui illustre bien les enjeux actuels en matière de recrutement: «Nous embauchons des compétences et nous congédions une personnalité».Ne devrions-nous pas plutôt embaucher en considérant les valeurs, la personnalité et les imperfections, pour moins congédier? Je crois fortement que les entreprises et les chercheurs d’emploi y gagneraient tous.Depuis que nous faisons face à une rareté de main-d’oeuvre, l’embauche traditionnelle est le talon d’Achille des entreprises. Elles peinent à embaucher et à attirer les bons candidats. Prochainement, je vous partagerais ma vision d’un recrutement agile, flexible, technologique et plus humain. J’explorerai également le leadership sous un nouveau jour, ainsi que le bien-être et l’amour au travail.