Les Canadiens appuient sur la pédale de frein
La majorité des Canadiens (60 %) ont décidé de retarder leur départ à la retraite en raison de l’inflation élevée qui gruge leurs économies et rend la vie plus coûteuse, rapporte une étude de Fidelity Investments Canada, reprise par Financial Post.
L’inflation est devenue la source principale des inquiétudes. Deux tiers des répondants craignent que celle-ci n’attaque leurs économies et 55 % pensent ne même pas avoir assez mis de côté pour ne serait-ce que penser à quitter le marché du travail.
La faiblesse du marché boursier est un autre obstacle pour ceux qui désirent prendre leur retraite. Ainsi, 45 % des sondés s’inquiètent de leurs placements. Sans parler de l’endettement qui embête 33 % des répondants. Déjà que leur niveau d’endettement était élevé, il est maintenant plus coûteux de rembourser ses dettes et les coûts vont continuer d’augmenter alors que la Banque du Canada augmente ses taux d’intérêt.
« Avec une inflation tenace, la volatilité des marchés et l’incertitude mondiale, il n’est pas surprenant que les Canadiens soient inquiets pour leur avenir et leur retraite », souligne Peter Bowen, vice-président de la recherche sur la fiscalité et la retraite chez Fidelity dans un communiqué.
En plus de ces nombreux facteurs de stress, les sondés craignent également les coûts élevés des soins de santé qui pourraient compromettre leur santé financière une fois à la retraite. En général, l’étude de Fidelity montre que les Canadiens sont moins prêts à quitter le monde du travail qu’il y a un an.
Pourtant, nombre de Canadiens s’approchent de l’âge de la retraite puisque près de 22 % de la population a entre 55 et 64 ans, selon le recensement de Statistique Canada de 2021. Si cette réalité pourrait encore aggraver la pénurie de main-d’œuvre, Fidelity note que les inquiétudes vis-à-vis de la retraite pourraient encourager davantage de travailleurs à retarder leur retraite.
Nombre de retraités occupent encore un emploi à temps partiel, et plus de la moitié avouent que c’est pour des raisons financières. De plus, 60 % de ceux qui n’ont pas encore pris leur retraite prévoient de continuer à travailler d’une manière ou d’une autre pendant leurs années d’or.
Avoir un plan de retraite semble clairement avoir un effet apaisant. En effet, 83 % des personnes ayant un plan concret et écrit disent se sentir financièrement prêtes pour la retraite, contre 47 % qui n’ont pas de plan, selon l’enquête de Fidelity.
« Ceux qui n’ont pas de plan devraient sérieusement envisager les avantages qu’ils pourraient en tirer pour leur bien-être général », conclut Peter Bowen.
Source: Conférencier.ca, la rédaction, 24 novembre 2022